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29/04/14

Ca y est, le forum a ouvert aujourd'hui ! Quelle bonne nouvelle ! La news à se sujet se trouve ici. Maintenant, le forum est complètement opérationnel et les RP peuvent commencer !

25/04/14

On y est presque ! Tout est quasiment terminé, il ne manque plus que les personnages prédéfinis à terminer. Le forum sera tout beau pour ce week-end *wink*

22/04/14

Nouvelle URL du forum ! On y est presque. Le forum est encre en construction et les partenariats ne sont pas encore ouverts, mais le plus gros du boulot est fait ! Pour les anciens, nous vous invitons à revisiter le site et à vous rafraichir la mémoire. Pour les nouveaux : bienvenue parmi nous ! Le staff vous souhaite un agréable séjour à LA !

18/04/14

Refonte du forum ! Los Angeles renaït de ses cendres, il ne reste plus qu'à rafraichir les posts, quelques prédéfinis, remettre les partenaires à zéro et à faire un nouveau design. Go, go, go !



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 Like a goddamn train wreck - Charlie

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AuteurMessage
Charlie Foster
Marginal
Charlie Foster
Like a goddamn train wreck - Charlie 125892adminofthedeadcopie
Messages : 53
Date d'inscription : 22/04/2014

Carte d'identité
Citation :
Armes : Mon poing dans ta tronche.
Infos en + :

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MessageSujet: Like a goddamn train wreck - Charlie Like a goddamn train wreck - Charlie EmptyJeu 24 Avr - 15:31

Carte d'identité de : Charlie Foster.
ft. Shotaro CANANAAAA (Akira)
Nom : Foster. RAS.
Prénom : Charlie. (Sur mes papiers de naissance et conneries du genre, c'est Charles. Ce nom n'existe plus. Sur ma carte d'identité, ok. Mais pas l'autre qui est fausse. C'est tout. C'est Charlie.)
Surnom : Charlie.
Date de naissance :14 Février. Vos. Gueules.
Age : Prenez mes foutus papiers et vous verrez un "vingt-et-un" et vous vous en contenterez. (En réalité, il faut enlever quatre ans.)
Nationalité : Américain. Los Angeles. Allez pas chercher bien loin. Et j'en ai rien à foutre d'où viennent mes ancêtres.
Métier : Ah ta gueule, commence pas avec ça (lycéen).
Groupe : Citizen, gangster, celui qu'tuveux je m'en fous. Pourquoi je suis là ?(Citizen, je pisse pas sur des bagnoles en feu)
Bienvenue à Los Angeles !


L'habit ne fait pas le moine


Je m'excuse d'avance pour le nombre élevé d'insultes et d'injures dans cette fiche mais Charlie est un gros wesh. So sorry.


Physionomie : Pourquoi tu veux savoir, t'es toubib ?
Pour mon âge, je suis grand. Genre, un mètre quatre-vingt cinq. Je sais pas si j'ai fini ma croissance (je pense pas) mais depuis deux-trois ans c'est la fiesta. Boom, testo. J'me plains pas. C'est pour ça que personne me pose de questions quand on voit vingt-et-un sur l'ID. C'est plutôt pratique je dois dire. Sinon je suis pas exactement une armoire à glace (même si j'ai probablement les épaules plus larges que celles de ton père, enfoiré. Oui, je m'adresse à toi, là, qui m'a posé la question) mais heh, je m'entretiens, moi, mon pote. Ça me déplait pas de faire de l'exercice, faut dire. Je cours (dans le sens footing, pas dans le sens fuyons la flicaille) quand j'ai le temps et pas la flemme, sinon j'ai la place dans ma piaule quand le sol et pas couvert de trucs divers et variés - des fringues et des papiers, je jette pas mes capotes par terre bande de gros dégueulasses. Sinon, euh, je sais pas. J'ai une tête normale ? J'ai des cheveux marrons foncé et des yeux bleu foncé. On s'en fout franchement.

Style vestimentaire : Je sais pas avec ce qui traine et qui est pas trop crade. Je me fous des tâches mais j'aime pas trop sentir le rat mort. Sérieusement, je fais pas forcément attention à comment je me fringue. Je veux dire, un jean, un t-shirt et c'est bon. Je m'en fous un peu des dernières Nike ou de je ne sais quelle marque de veste. Je suppose que je suis le jeune branleur à capuche de base.

Particularités : Non… je crois pas ? On m'a déjà fait des remarques parce que j'ai deux fossettes sur les joues mais c'est tout.  


T'as quoi dans la tête ?

Caractère : Peu avenant - peu souriant - toujours sur le qui-vive - impulsif - vite énervé - insolent - mauvais perdant - parle très mal - loyal - juste - honnête - tactile - généreux quand il est de bonne humeur - persévérant - buté - protecteur - toujours en mouvement - bourru - créatif et imaginatif - nerveux - rancunier - serviable à ses heures perdues.

Qu'est-ce qui vous plait à propos de Los Angeles ? J'en sais rien je suis jamais allé ailleurs. Et c'est pour quoi cette question, vous avez besoin d'une merde à écrire pour une brochure touristique ? Vous êtes pas tombé sur la bonne personne. LA c'est une grande ville, je sais pas quoi vous dire, j'ai pas visité la moitié parce que je m'en fous. Wow on a une colline avec des lettre blanches dessus c'est tellement incroyable je trépigne de bonheur. Non, sérieux, je sais pas quoi vous dire là. J'en ai rien à foutre, c'est un trou comme un autre. Il y a des bâtiments, et… des rues ? Des lampadaires ? Des clodos ? Ah, il y a la plage. C'est vrai que l'eau c'est putain de rare sur la planète bleue. Je pense rien de spécial de c'te ville et je me suis jamais posé la question. J'ai pas envie de me la poser.

Vous aimez faire la fête ? Je vais vous dire une chose : s'il y a bien un truc que j'aime pas, c'est les gens. Les gens en général. Et les humains de mon âge, vous savez ce que ça fait ? Ça se fout dans un salon avec de la vodka et de la beuh tout en faisant hurler David Guetta dans leurs enceintes. J'ai rien contre la vodka et la beuh mais David Guetta, très peu merci. Enfin le principal problème c'est le troupeau de cons, vous l'aurez compris.
Après me caler quelque part avec des potes et jouer à des jeux cons jusqu'à neuf heures du mat', c'est chill. Mais jamais vous me verrez en boite, putain ça non. Rien que d'y penser, je me sens crade. Avec des potes, c'est bien. Faire la tournée des bars, pourquoi pas. Mais on s'arrête là.
Et si vous parlez de fête genre festival, je sais pas, gay pride ou techno machin ou des défilés et trucs du genre, pourquoi pas, c'est fun et il y a un tas de gens bizarres. Tout est mieux qu'une bande de déchets adolescents qui se croient grands parce qu'ils se sont tartinés un whisky coca.

Êtes-vous du genre à profiter des autres ou êtes-vous plutôt débrouillard ? Profiter de qui ! Les gens sont tous cons et je les déteste, pourquoi j'attendrais quelque chose d'eux. On est jamais servi que par soi même - j'aime pas les dictons en général mais celui là il est putain de vrai.

Sur qui pouvez-vous compter en cas de problème ? La famille c'est un peu mort. Mais j'ai bien un pote sur qui je peux compter. Il s'est passé plein de trucs, plein de merdes et tout et c'est un peu mon seul vrai ami, vous voyez. Il peut compter sur moi et je peux compter sur lui. C'est cool. C'est assez marrant parce qu'on se ressemble vraiment pas. Vous le verriez, un vrai petit chérubin tombé du ciel. Bref quand je dis que tout les gens sont craignos, je le pense mais je compte pas Tom dedans.

Comment réagissez-vous face au danger ? Ça dépend ? Je préfère l'éviter ? Enfin je préfère éviter de le provoquer, vous voyez. Mais je sais pas elle est vague votre question. Par danger vous entendez maison en flammes ou bande de connards en manque de baston ? Parce que dans le premier cas, bah, je fuis. Et dans le deuxième ça dépend s'ils ont un putain de couteau ou de flingue. Je m'en fous de la fierté, de l'honneur, d'être un homme ou je ne sais quelle conneries de valeur moyenâgeuses à la con. "Sois un homme", vous avez entendu quelque chose de plus stupide que ça ? Ça veut rien dire bordel de merde. Faut se battre dans la vie (phrase moralisatrice représente) mais faut pas être con non plus. En te battant contre cinq mecs, tu prouveras rien si ce n'est ton absence de cerveau. Après s'ils me demandent une dérouillée, je vais pas leur refuser non plus. Heh, ça dépend de l'humeur.

Vous et la société ? J'sais pas. Dans la tête des gens, il y a le type "sois belle et consomme" et l'autre "fuck da society im an anarshit" et rien d'autre concernant les autochtones de mon âge. Est-ce que je dois quand même vous signaler que vous posez la question à un pauvre mec de dix-sept piges ? Sérieusement laissez-moi tranquille. J'ai pas d'avis sur votre société, là. Je m'en fous aussi. C'est mieux ici qu'au Nigeria, mais c'est moins bien qu'au Canada visiblement. J'en sais rien putaiiin. J'ai même pas de salaire comment vous voulez que je réponde à cette question.

Un secret que vous gardez ? Pourquoi que tu crois que ça s’appelle un secret, hein, mongolito ! Ça se dit pas justement, t'es con toi.
D'accord, d'accord, arrête de me saouler.
Je gribouille. Je prends un crayon ou un truc pour que ça fasse de la couleur sur un fichu papier et je fais des traits. Wow, super. C'est un super secret que tu viens d'obtenir. Tu t'attendais à un cadavre dans le placard ? Désolé j'ai pas de truc qui se décompose là dedans. J'ai juste jamais dit à personne que je dessinais. Je sais pas… j'ai jamais ressenti le besoin de le montrer à quelqu'un. C'est vachement personnel. C'est bizarre, je saurais pas expliquer. Ah, merde, vos questions sont chiantes.

Qu'est-ce qui vous fait honte ? Mais c'est pas vrai tu me cherches ! Tu attends quoi, que je réponde à ça ? Mais bordel t'es sérieux !
Putain qu'est-ce qu'il faut pas faire. Je suis sous Ritaline. Ritadaube. Content ? J'aime pas me considérer comme malade. J'aime pas cette appellation. C'est nul, mais c'est ça. Trouble ou déficit de l'attention, que ça s'appelle. Hyperactivité ça se comprend peut-être mieux. Bordel de merde j'aime pas ça. J'aime pas dire que j'ai été en institut. Je vois un putain de psychiatre pour ça depuis qu'on a un peu de fric et de l'aide financière de ce merveilleux état, mais j'aime pas y aller. Sérieux c'est un mec qui reste assit sur son siège, qui est bloqué sur ses citations de Freud et qui me laisse parler. C'est nul parce que je m'énerve tout seul, ou alors je me retrouve à chialer comme un crétin de gamin et ça m'énerve encore plus après. Les trois dernières fois où j'y suis allé j'ai fait des foutues de crises d'anxiété, j'en avais jamais fait là bas encore. C'est mort, c'est la lose, j'y retourne plus. Manquerait plus qu'il décide de m'ajouter autre chose, nope mec. Du coup ça fait un moment que j'y suis pas allé.
Sinon de manière plus triviale, je ne regarde jamais de films avec des gens avec moi. Même pas des potes. Parce que je suis une saloperie de tafiole et dès qu'il y a une scène triste ou avec un peu d'émotions je chiale comme une gonzesse avec les hormones en vrac. Donc… voilà.

Avez vous une passion dans la vie ? Malgré les cachets j'ai toujours du mal à me concentrer sur autre chose que ce qui m'intéresse vraiment. Je vous ai dit que je dessinais tout à l'heure, et c'est vraiment le seul truc que j'arrive à peu près bien à faire pendant des heures sans me faire chier ou sans que ma tête se mette à dévier hors de mon contrôle.
Sans déconner j'y passe beaucoup plus de temps qu'à n'importe quoi. Quand je suis pas avec Tom, je dessine. Je peins aussi, un peu, mais c'est encombrant et le matos est cher donc je peux pas trop me le permettre - mais j'aime bien les crayons où quand t'ajoute de l'eau là, c'est cool… je me souviens plus du nom. On s'en fout du nom. Par contre je me suis récemment procuré une tablette graphique et ce truc c'est le bonheur total.
Je vous raconte pas le temps que je mettais avant à mettre tout en place sur le PC pour faire des petites animations. Je vous promet ça m'éclate trop et même si j'ai jamais eu d'avis extérieur, je pense que c'est pas trop mal. Du coup j'avais une idée depuis longtemps et j'ai trouvé que le webcomic c'était cool pour en faire quelque chose. En plus il y a des sites amateurs sympa pour héberger donc voilà j'avance petit à petit. Après je fais pas spécialement de pub ni rien, je sais pas s'il y a des gens qui suivent vraiment, je m'en balance pas mal je fais ça pour moi. Ça fait toujours plaisir d'avoir des retours positifs mais c'est pas la gloire que je recherche, je suis pas Beyonce (j'ai rien contre elle hein). Il faudrait peut-être que je me fasse un tumblr.
Parfois je me fous dans un coin de rue et je dessine ce que je vois. C'est con aussi mais j'adore le dos des tickets de caisse. Et le papier recyclé, genre vous voyez les sacs que vous récupérez au Walmart ? Bah je sais pas, j'aime bien.
Après euh. J'essaie de faire un peu de tout ? C'est cool internet, plus besoin d'école d'art à dix-mille euros l'année, il y a des tutos partout.

Avez-vous un but dans la vie ? Non. Juste non. Cette fois je dis pas spécialement ça pour fuir la question, j'en sais juste rien. Ma scolarité est une blague et le seul truc que je sais faire, personne n'le sait. J'ai pas de grande carrière qui se présente devant moi ou quoi. J'ai vraiment aucune réponse à vous donner, là.

Il y a quoi dans vos tiroirs ? Rien de spécial. Je suis un peu chiant comme mec. Par contre j'ai des trucs dans mes poches. Des tickets de caisse. Un bic. Des clopes. Mes clefs, merde. Et mon portable, jeune que je suis. Mais sinon non j'ai pas de journal intime ni de bibelot ou bagouse fétiche. Désolé de vous décevoir.



Ma vie, mon oeuvre

J'ai jamais été proche de mes parents. Aucun d'eux, vraiment. Je me suis toujours demandé ce que je fabriquait ici au final, dans le sens où je comprends pas trop pourquoi ils m'ont eu. Après ils m'ont toujours souvenu financièrement comme n'importe quel autre parent mais je sais pas, c'est bizarre.
Mais commençons par le commencement, bande de baltringues. Sinon ça aura aucun sens. Déjà que ça va être chiant à mourir, autant faire en sorte qu'on y comprenne quelque chose, hein.
Je suis né sous le nom de Charles Stewart Foster et on va tout de suite oublier les deux premiers mots pour les remplacer par un unique « Charlie ». Non mais sérieux c'est quoi ces prénoms de foutu richous. Vous les avez oublié ? Parfait moi aussi. J'ai passé mon enfance dans la même maison que j'occupe actuellement et j'ai toujours la même piaule. Super. On a jamais changé de ce quartier pourri.
Mon enfance n'a pas été normale. D'après ce qu'on m'a dit, en tant que gnome  j'avais pas mal de retard, surtout pour parler. J'agissais pas normalement. J'ai jamais su si ça les faisait chier cette histoire (mes vieux, j'veux dire), parce qu'ils m'ont pas rejetés ou quoique ce soit mais ne m'ont jamais spécialement soutenus non plus maintenant que j'y pense. C'est vraiment chelou je vous dis. Je me demande s'ils se sont aimés un jour. Peut-être un plan cul qui a mal tourné, allez savoir, j'en sais rien et maintenant je m'en fous un peu. Bref, petit, on a fini par me déceler cette tare. Putain de déficit de cette saloperie d'attention. Bordel de merde.

Ils avaient quand même, malgré les rendez-vous avec les spécialistes et tout, essayé de me caser dans une école normale. J'ai cassé le nez d'un gamin en classe alors ils ont décidé de me mettre en institut.
A l'époque il y en avait pas des masse et tout, ils étaient pas terribles et ce genre de maladie était moyennement connue de la population du coin. Donc j'étais connu comme le « voisin débile et violent » ou «  le gosse qui pète des câbles pour rien », ce genre de trucs qui fait toujours vachement plaisir à un gosse. Maintenant qu'en j'y pense ça me fout plus en rogne qu'autre chose. Comment tu peux te considérer comme bien pensant et insulter un gamin de même pas dix ans ? Je crois vraiment que c'est à cette époque que j'ai commencé à détester les gens et que je me suis mis à préférer le papier au social. Putain, et mon hyperactivité de merde était même pas la plus sévère. J'ai vu des cas pires que moi et c'était pas jouasse.
Finalement personne n'a plus eu le fric pour me payer cette prison et vers le milieu du collège j'ai été obligé de retourner dans un établissement de quartier. J'ai cassé quatre autre nez (entre autres) avant qu'ils ne me renvoient. Ça leur apprendra à avoir de la pitié pour un « pauvre enfant handicapé mental ». Allez tous vous faire foutre. Je suis pas trisomique ! J'ai rien contre les trisos, hein, mais je le suis pas c'est tout, merde à la fin.
Dans le deuxième collège, ils étaient pas plus stricts mais les élèves étaient moins des tantouzes. Du moins, ça s'est mieux passé et j'ai fini mes années là bas. Au bahut je faisais partie d'une espèce de bande de petits cons de cambrioleurs miniatures. Je restais avec eux pour bouffer mais je leur ai jamais tenu compagnie pendant leurs incroyables raids dont ils se vantaient tant. « Woh t'as vu hier on a volé une télé trop la classe. » Trop cool mec. Manquerait plus que je me fasse pécho par les flics. D'ailleurs en essayant de rentrer dans une maison de riches ils se sont fait arrêter. Ça m'a fait rire sur le coup, ces cons avaient oublié l'alarme. Enfin bref, le soir, je préférais rester chez moi avec mes 2B. Parfois je séchais pour rester à la maison et dessiner. Très souvent, même. C'était vraiment le seul truc qui m'intéressait.

Au lycée, j'ai croisé Thomas. Typiquement le genre de péquenot à la gueule de niais que je serais jamais venu voir en temps normal. Mais il avait une expression moins niaise que les niais habituels. Et puis disons-le j'en avais marre de ces criminels en herbe et de leur blagues de cul constantes (leurs pauvres copines). Je sais pas, je suis venu lui parler et on a fait ami-ami, c'est aussi con que ça.
J'ai toujours su que quelque chose n'allait pas avec lui. En fait c'est bizarre. On a passé beaucoup de temps ensemble sans vraiment parler de nous-mêmes. Comment vous dire ça. On parlait du dernier film qu'on avait vu ou d'un autre qu'on avait bien aimé, on s'échangeait de la musique, des trucs comme ça. Quand il venait à la maison pour faire des parties d'Injustice ou de Super Smash Bros, je rangeais mes gribouillis et mon matos encore mieux qu'un ado cachait son porno quand Pornhub n'existait pas. Il a jamais rien grillé. C'était pas bien compliqué à dissimuler, en même temps. Ses yeux au beurre noir et les bleus sur ses bras et son ventre quand, sans faire gaffe, il faisait un mouvement trop ample ? Un peu moins. J'avais vu plusieurs fois des filles assez près pour remarquer quand une parcelle de peau avait du fond de teint ou pas. Au départ je pensais qu'il se faisait racketter ou tabasser pendant les pauses entre les cours. Après je me suis souvenu qu'on passait nos pauses ensemble et que c'était pas non plus une grosse victime. Mais j'ai pas tout de suite demandé. Il voulait pas me dire, c'était son problème.
À ce moment là, mes parents ont décidé de se séparer. C'est peut-être triste mais ça m'a vraiment fait ni chaud ni froid. Ma mère est partie de la maison pour aller… je sais pas où avec je sais pas qui. Je suis resté avec mon paternel. Ça n'a strictement rien changé à la vie que j'avais avant. Il passait tout son temps à son boulot de toute façon.
Quand Thomas s'est absenté une semaine, il y a quelques mois, sans prévenir personne et qu'il est revenu avec un plâtre et des points de suture à l'arcade, je me suis dit qu'il était quand même temps que ce truc était en train de se passer arrête. Ou au moins que quelqu'un sache, je sais pas. Du coup je l'ai regardé dans le blanc des yeux le soir même et je lui ai demandé. Il m'a dit qu'au départ, c'était le football américain. Qu'il s'était fait agresser dans les vestiaires. Que de la merde en boite. Il faisait plus de foot. J'ai rien répondu mais je l'ai juste fixé. Je crois que c'est vraiment la seule fois où je l'ai regardé avec la tronche intimidante que je réserve aux petit malins qui essaient de m'avoir la nuit tombée par ce qu'ils sont en manque d'action. Du coup il a craché le morceau. Son père. C'était son père. Et sa mère faisait rien. Putain, j'aurais du m'en douter.
Et avant, je me plaignais de mes vieux ? Putain, vous auriez vu la peur sur son visage quand il parlait de son daron. J'avais jamais été autant en colère contre quelqu'un. Borde de merde, je savais que ça existait les parents qui battaient leurs enfants. Mais putain. Un ange comme Thomas ? Son père n'était qu'un putain de sac à foutre. Un ordure totale, un crétin d'enfoiré.

Et bordel que j'avais raison. Deux semaines plus tard, à trois heures et demi du matin, Thomas m'a appelé en panique, je l'avais jamais entendu comme ça. Comme quoi ça avait recommencé, comme quoi il avait tenté de lui tenir tête pour une fois, comme quoi il s'était enfermé dans sa chambre, comme quoi c'était pire que jamais et qu'il allait certainement crever une fois la porte ouverte.
Je vous assure que la minute d'après j'étais dehors, dans ma bagnole et les flics au bout du fil. Rien à foutre des déboires que j'ai déjà eu avec eux. Hah, ils m'ont dit de ne pas intervenir. Mon cul que j'allais pas intervenir. Je suis entré par la fenêtre de sa chambre.
J'ai déjà vu des scènes violentes. J'ai vu des mecs avoir des crises bizarres en institut où s'ils s'arrachaient la face avec leurs ongles. Je me suis fait éclater la tronche en bande et ai même vu un caissier se faire tirer dessus par un braqueur. Mais là, ça dépassait l'entendement. Thomas à peine conscient par terre et son père au dessus de lui qui lui enfonçait à répétition son poing dans le visage. J'ai juste… vu rouge. Je me suis jeté sur lui putain. Il était tellement concentré dans son abomination qu'il m'a même pas entendu entrer. Je lui ai cassé la gueule, bon Dieu, comme j'ai jamais cassé la gueule à quelqu'un. Quand les flics sont (enfin) arrivés, j'ai dit que c'était de la légitime défense et ça tombait bien puisqu'il m'avait démis une épaule. Mais j'ai bien vu à leur regard qu'ils avaient compris ce qu'il s'était passé. Ils m'en ont pas tenu rigueur, pour une fois. Ils l'ont embarqué, ensuite. J'ai insisté pour monter dans l'ambulance quand ils sont partis. Ça a été la pire nuit de ma vie.
Thomas est resté à l'hôpital un long moment pour ressortir avec un gros pansement sur le nez et une attelle au bas droit. Ça aurait pu être pire et il avait eu beaucoup de chance de pas avoir de dents cassées. Finalement, ça s'était bien fini pour lui. C'est là que je me suis rendu compte que ce gamin était vraiment fort. Parce qu'honnêtement, moi, ça m'avait complètement retourné. Et bordel c'était pas fini.

Je pensais pas que ça m'affecterait ni que ça me tomberait sur le coin de la gueule quand on m'a appelé un samedi soir en me disant que la mère avait eu un accident de voiture et était morte sur le coup. Sur le moment j'ai pas compris et pendant la semaine qui a suivi, j'ai pas réalisé. Puis à un moment, je jouais à un jeu quelconque de baston avec un Thomas rétabli, j'ai mis le jeu sur pause et je lui ai dit que ma mère était morte. Je m'en rendais tout juste compte. C'était vraiment étrange comme sensation. Je pensais pas que je regretterais de pas l'avoir connue plus que ça.
Depuis, je sèche pas mal. Je reste chez moi et je continue ma webcomic entre quatre cachets de Ritaline et deux clopes (allez vous faire foutre avec vos recommandations) parce que c'est le seul truc qui me motive. Au moins il y a quelque chose, vous me direz, mais… je sais pas. Il y a un truc qui va pas. C'est vraiment chelou, ok ?
Et ce psychiatre peut aller se faire mettre.
Hell yeah


Pseudo : Comme pour les catins, vous pouvez m'appeler comme vous voulez.
Age : Soon 22.
Comment avez vous découvert le forum ? 8D
Votre avis sur le forum ? 8D
Votre présence sur le forum ? H24 baby.
(J'aime bien jouer des ados en colère bonjour)
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